Hauteur : 28,5 cm
Matières : bois, reste de matières terreuses et sacrificielles.
La statue est un fétiche propitiatoire qui possède le traitement plastique caractéristique des ceux de l’ethnie des Téké : figure anthropomorphe, au visage avec des scarifications faciales verticales très fines, aux jambes fléchies et à l’abdomen cylindrique. Le nez, la bouche et les yeux s’inscrive dans un triangle isocèle. Les yeux tronqués à moitié de leur partie interne sont collés à l’arcade nasale. Les oreilles sont particulièrement très grandes et très en arrière. Le nez de forme triangulaire est très aplati avec des ailes bien marquées ; Le trou de chacune des narines est présent (chez la plupart des fétiches de cette ethnie, ils ne le sont que très rarement). La barbe est symétrique et bien détachée du visage. Un sexe masculin est présent y compris, chose moins fréquente, avec ses parties génitales. Sa coiffe est typique traditionnelle du type « imwu », mais très plate. La partie antérieure du tronc est très érodée et dégradée par les xylophages ne laissant au final plus que deviner la cavité initiale du reliquaire.
Présence de très nombreux trous et galeries d’insectes xylophages notamment au niveau des fesses et des jambes. Un trou important de mouche tarière est présent à la base du maxillaire côté gauche, à la limite de la barbe.
La tête de la statue est légèrement inclinée vers la droite depuis le cou.
Plusieurs caractéristiques confèrent à ce fétiche sa particularité :
Premièrement, une scarification médiane parcoure toute l’arête nasale. Deuxièmement, au dessus des yeux, chose rare pour les fétiches de cette ethnie, les sourcils sont marqués et bien en relief. Troisièmement, des scarifications au milieu du front, forment une croix à six branches ; La branche verticale rejoint d’ailleurs la scarification médiane nasale.
Une croûte granuleuse, peut être sacrificielle, de couleur sombre se retrouve partiellement sur le visage, sur la coiffe, sur les jambes et sur le sexe. Des restes partiels de traces de la charge, le « bilongo », demeurent à la base du cou. Le traitement des yeux accentue ferme le regard et accentue l’impression profonde d’intériorité de la vision ; Il rend cette dernière fermée au monde réel. Le rôle du fétiche en tant qu’intermédiaire avec le monde de l’invisible devait en être d’autant plus accentué.