Hauteur : 34 cm – Largeur : 20cm
Matières : bois, pigments noir, peinture européenne jaune et bleue.
Le masque Diobali représente une tête de jeune fille fière et hautaine dont le nez étroit, en bec de rapace, est caractéristique de la région de Ségou. D’origine Bozo, il est lié au théâtre traditionnel de marionnettes de cette ethnie.
Le front et l’arrête nasale matérialise un seul et même arc de cercle. La bouche est marquée par un trou de section carrée (non ouvert sur l’intérieur) dans lequel un objet avait été rentré en force ; les traces d’usure dans la bouche attestent que cet objet devait avoir une section plutôt cylindrique, mais sa forme nous est inconnue (peut-être un sifflet ?).
Les yeux sont de simples trous placés de part et d’autre du nez mais pas au même niveau. La coiffe est matérialisée par un renflement épais recouvert de pigment noir et creusé de quatre larges sillons parallèles au plan médian du masque ; une succession de croix, côte à côte, en marque son pourtour.
Des petits trous de clous y sont également présents ; On ne sait pas s’ils étaient uniquement décoratifs ou bien s’ils avaient également la fonction de maintenir un morceau de tissu qui tombant derrière le masque servant ainsi à cacher la tête du porteur.
Les oreilles sont matérialisées par des arcs en relief dans lesquels des trous ont été percés ; des tresses de fibres rouges tardives y sont accrochées.
Il y a un décrochement au niveau du maxillaire inférieur permettant sans doute de bloquer un morceau de tissus du costume. Des restes de couleur montrent que le masque a été recouvert de trois couches de peinture européenne, chronologiquement jaune, un premier bleu, puis un second bleu plus soutenu.
Elles indiquent, sans conteste possible, que le masque a été utilisé lors de plusieurs manifestations et de danses. L’intérieure du masque montrent des traces de frottement.